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Title
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Naima AIT-SAID L'égalité hommes/femmes
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Description
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Nous avons ici une image qui est une caricature dessinée par Frédérique Deligne, qui signe ses publications de son nom. Il est dessinateur et caricaturiste de presse français.
J’ai tiré cette image d’un cours d’histoire géographie et d'actualité enseigné par madame Lecoustre sur le thème de l'égalité fille/garçon dans le monde, à une classe de 6eme et ce le 19 mars 2020 en distanciel. La problématique du cours étant : Sommes-nous tous égaux dans le monde?
Elle représente deux femmes dans le bureau de leur supérieur hiérarchique. Elles revendiquent le droit à l'égalité salariale entre hommes et femmes. Elles sont déterminées. Face à elles, un homme assis, surpris par la demande qui lui semble lunaire et ne comprend pas pourquoi le journée de la femme déjà mise en place ne suffit pas. Il à l'air aussi désemparé qu'étonné.
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A comme question
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1 - Justification du caractère trompeur de l'image
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2 - Analyse syntaxique
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3 - Analyse sémantique
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4 - Analyse pragmatique
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5 - Pourquoi et en quoi cette image est-elle trompeuse ?
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6 - Raisons de ce choix
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7 - Conclusion
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8 - Bilan
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A comme réponse
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1 - On peut considérer que l'image est trompeuse car elle dégage sur la couleur de la positivité tandis que sur les personnages, on voit tout autre chose. Chez les femmes on voit de la colère, de la fermeté, chez l'homme de la surprise jusqu'à l'ironie. Il pose une qui n'a pas lieu d'être posée. Elle peut tromper le lecteur dans le sens où elle peut être vu comme une caricature humoristique.
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2 - Plan technique :
La sémiologie à l'européenne avec l’usage de la bande dessinée (ici on reprend une case qui aurait pu être intégrée à une histoire), les bulles de discussion et les personnages présentés relèvent donc de l’imaginaire bien que les signes et objets soient tirés du monde réel. Nous avons donc des personnages fictifs qui mettent en scène une situation tout à fait probable, réaliste et démonstrative des échanges potentiels entre les hommes et les femmes au sein d’une entreprise. Nous avons donc un ensemble de signes matériels chargés de représenter une conception mentale qui appuie une phénomène social et culturel intégré dans l’esprit de l’auteur ou plutôt du créateur dirais-je.
Plan linguistique :
Trois écrits, dont le langage est le français. S'intègre à un contexte culturel partagé par les francophones.
Ils apparaissent en caractère gras et noirs aux allures d’une bande dessinée enfermés respectivement dans deux bulles mis à part pour le nom “Deligne”.Les écrits sont mentionnés ci-dessus dans le sens du plan et de la gauche vers la droite.
-”DELIGNE” : Signatures de l’auteur
-”NOUS VOULONS L'ÉGALITÉ SALARIALE ENTRE HOMMES ET FEMMES !”
-”UNE JOURNEE DE LA FEMME PAS AN, CA NE VOUS SUFFIT PLUS ?”
Le tout en majuscule.
Plan plastique :
Forme : L’image est tirée de l’imagination du caricaturiste qui met en évidence une situation de dialogue entre trois personnages dont deux féminins. Elle à une forme horizontale en 2D.
Couleurs : colorés, dans les tons roses lilas et oranges pastels, donnent une dimension douce bien que la moitié de l’image soit blanche du flanc gauche et pour autre moitié qui couvre la présence de l’homme assis orange.
Composition visuelle : Opposition nette entre la posture des femmes, et celle de l’homme derrière le bureau assis. Décalage dans la hauteur, mais image nette et claire. Technique de dessins moderne et commun à notre époque.
Cadrage : Les deux femmes sont concentrées sur un périmètre réduit devant le bureau sur le bas centré de l’image, ce qui donne une impression d’un corps unique, puis gagne en prestance en allant vers le haut de l’image ou elles élargissent le périmètre de leurs évolutions. Ça donne une volonté d’appuyer leur posture qui est plus apparente que celle de l’homme qui finalement ne prend que peu de place sur l’image sur le flanc droit en centre vers le bas, d’ailleurs la plante verte prend tout autant de place que lui, si ce n’est plus.
Les éléments matériels utilisés sur la création de Deligne, suivant l’analyse sémantique, quels sont les signes porteurs de sens.
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3 - Signes porteurs de sens : Premier plan :
Deux paires de jambes de femmes en talons, les unes dénudées et les autres couvertes d’un pantalon
Un bloc lilas portant une inscription, sur ¾ de l’image vers la droite
Pot blanc
Taches grises au sol
Second plan :
Une des femmes debout les bras croisés, avec un sourire pincé en arrière
La seconde se tient devant elle, appuyée sur le bureau, doigt pointé, la bouche ouverte
Un écran d’ordinateur entre elles et l’homme assis
Un homme assis, enfoncé dans le fond de son siège, la bouche ouverte, agrippé par ses deux mains à son bureau
Troisième plan :
Les écritures : “Nous voulons l’égalité salariale entre hommes et femmes!”
“Une journée de la femme par an, ça ne vous suffit plus?”
Sens attribués :
Premier plan :
Deux paires de jambes de femmes en talons, l’une dénudée et l’autre en pantalon : femmes féminines, perchées sur des talons, malgré le monde professionnel elles arborent les traits féminins qu’on prête souvent aux femmes, coquetteries, grâce et finesse.
Un bloc lilas portant une inscription, sur ¾ de l’image vers la droite : bureau du responsable qui semble faire barrière entre les personnes
Écriture : signature du dessinateur
Pot blanc : pot de fleur
Taches grises au sol : ombres au sol des deux femmes qui est d'ailleurs la plus importante et celle de la plante
Second plan :
Deux femmes en tenue de bureau et talons : une ferme dans sa communication et satisfaite de l’intervention de la seconde qui elle se tient devant appuyée sur le bureau, doigt pointé, la bouche ouverte. En position de force, elle exige, revendique. Elles ne font qu’un, l’union fait la force. Besoin de deux femmes face à une homme
Un écran d’ordinateur : séparation entre l’homme et les femmes, comme un bouclier
Un homme assis, enfoncé dans le fond de son siège, la bouche ouverte, accroché à son bureau : il se referme, se protège. Il n’est pas à l’aise, comme désemparé face à ce rapport de force
Plante verte : figuration, métaphore la plante verte (les femmes dans le monde du travail)
Troisième plan :
Écriture : dialogue entre les personnages. La femme s’eclame (revendique)
L'homme interrogatif (surpris des revendications)
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4 - L’enjeu des inégalités salariales hommes/femmes sur le marché du travail, ne date pas d’hier.
L’enjeu de la parité porté en premier lieu par les féministes (elles revendiquent l’égalité de traitement sans différenciation de genre sous tous les aspects) et aujourd’hui qui est une question de débat public, ne semble pas être intégré par tous.
Je pense que Deligne veut dénoncer cette situation d’un basic pourtant et qui sans rapport de force, n’est pas réalisable, le tout sur un fond paisible, limite enfantin tellement il y a opposition entre ce qui est demandé et ce qui est perçu. Les femmes doivent donc exiger maintenant et non quémander l’amélioration de leurs conditions d’un point de vue sociétal.
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6 - J'ai choisi cette image parce que je suis moi même je suis une femme qui a déjà été confronté à cette inégalité dans le passé. En voyant cette image, j'ai été interpellée par la légèreté du dessin(pas les couleurs, les formes) qui confronte une réalité pourtant si difficile.
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7 - Les années 50/60’s sont marquées par le phénomène de l’émancipation de la femme. A cette époque, elles cherchent leur indépendance et s’engagent dans une lutte pour obtenir davantage de droits comparativement à la liberté dont jouissent les hommes. Un certain nombre d’aspects ont été remportés jusqu'alors et pour autant ceci est loin d’être fini. La question de l'égalité salariale ne fait toujours pas l’unanimité et pourtant nous sommes en 2023. Pourtant elle est toujours dessinée ou interprétée avec légèreté voire avec humour.
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8 - Beaucoup se sont engagés sur la question de la parité. Entre profits et mœurs, l’égalité à encore beaucoup à faire. Le chemin semble encore si long à parcourir.
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Date Created
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15/12/2023 15:50:48
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Identifier
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1115 3385 15/12/2023 15:50:4