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Title
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Elza bacquet famille fuyant la guerre
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Description
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Dans le cadre de ce travail nous allons donc analyser l’image ci-dessus qui semble être une photographie en format « carré » correspondant au format habituel des photographies postées sur le réseau social « Instagram ». Elle est postée avec en description un drapeau palestinien, elle est donc censée nous montrer la dureté du conflit israélo-palestinien. D’abord nous allons procédé une analyse syntaxique qui consiste à mettre des mots sur les éléments présents de l’image afin de passer du perçu au nommé, ensuite une analyse sémantique qui va donner du sens aux éléments perçus et ce qui est représenté. Puis, une analyse pragmatique qui apporte le contexte dans lequel s’inscrit l’image analysée, le travail d’analyse se terminera par une présentation du caractère « trompeur » de l’image.
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A comme question
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1 - Justification du caractère trompeur de l'image
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2 - Analyse syntaxique
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3 - Analyse sémantique
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4 - Analyse pragmatique
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5 - Pourquoi et en quoi cette image est-elle trompeuse ?
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6 - Raisons de ce choix
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7 - Conclusion
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8 - Bilan
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A comme réponse
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Comme nous avons pu le remarquer lors des analyses sémantique et pragmatique de cette image, tout vise à rendre le public de cette image ému, triste et touché par les événements se déroulant en Palestine. On vise à accroître la compassion envers les familles palestiniennes ayant tout perdu à cause de la guerre. Mais, lorsqu’on s’intéresse un peu plus précisément à cette image, on se rend compte que les détails révèlent que cette image a en fait été réalisée par un intelligence artificielle.
Le pied du nourrisson qui n’a que 3 orteils est un des détails le plus révélateurs. La disposition des enfants aussi, comment la petite fille peut se tenir sur les épaules de l’homme qui porte déjà deux petits garçons ayant eux-mêmes déjà leur tête posées respectivement sur chacune des épaules de l’homme. Le visage du petit garçon se tenant debout qui est déformé, flou… en bref, cette image a été générée par une intelligence artificielle afin de s’introduire dans la guerre d’information qu’a lieu entre les deux parts du conflit. On sait que depuis quelques années les réseaux sociaux possèdent un rôle crucial dans les conflits géopolitiques, ils permettent de faire circuler les informations en temps réel, de partout vers partout. Cependant, il est aussi plus simple de faire circuler des fausses informations, appelées aussi « fake news » car il y a moins de vérifications que les informations transmises par nos journaux. Ces derniers temps, nous assistons à l’essor de l’intelligence artificielle permettant de générer des fausses images, des faux textes, des fausses vidéos, des faux sons… Tout est possible grâce à ces logiciels, et c’est le véritable danger de l’usage de ces outils. Ici, l’intelligence artificielle a su créer des signes iconiques et plastiques produisant exactement l’effet escompté sur le public ; tout y est des personnages au paysage.
Ainsi, tout nous pousse à croire que l’utilisateur ayant posté cette image souhaitait attirer de la pitié et du soutien envers la cause palestinienne. On peut se poser la question du but de cet entreprise. Parfois, c’est pour gagner des followers, parfois pour soutenir ou apporter du soutien supplémentaire à une cause lors d’une guerre d’information. Le problème est que la génération d’images fausses comme celle-ci crée l’effet inverse ! Au lieu de susciter de l’émotion et de la pitié, lorsque le public découvre la supercherie, il ressent plutôt du dégoût pour s’être fait trompé et peut être poussé à questionner la légitimité de toutes les informations qu’il a vu ou qu’il va voir à ce sujet. En voulant apporter des éléments faux à une cause on la discrédite et on sème le doute sur la véracité des autres informations.
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2 - Au plan technique d’abord, la source de l’image est le réseau social « instagram » l’utilisateur a comme pseudonyme « @jhaz3rossatna » il poste cette image le 22 octobre 2023 avec la description « Allah nous suffit, et il est le meilleur déposeur d’affaires ????? ». L’image est en format dit « carré » qui est le format habituel des posts du réseau social. On peut affirmer que c’est une photographie au vu de la qualité de l’image, sans pour autant savoir si elle a été prise par un appareil photo ou un téléphone portable.
Au plan linguistique, nous n’avons aucun éléments à présenter dans cette image.
Au plan iconique, nous pouvons délimiter deux plans. À l’arrière plan sur la droite, se trouve un bâtiment en ruine, on peut voir les parpaings, le béton s’écrouler. Des morceaux de béton couvrent aussi totalement sol, ce sont des débris similaires aux ruines de l’immeuble détruit. Sur la gauche de l’arrière plan, on peut observer de plus en plus loin des immeubles d’habitations non-détruits, de couleur crème. Au devant de l’étendu d’immeubles on trouve un terrain vague, au dessus des immeubles se dessine un bout du ciel.
Au premier plan, au centre de l’image se trouve un homme au visage blanc et poussiéreux, il a une barbe marron et des cheveux bruns, il a les yeux fermés et une expressions défaite. Il a le teint basané. Il est habillé d’un pull gris avec des lignes blanches verticales et d’un pantalon marron en mauvais état. Il se tient debout sur un sol terreux mélangé aux ruines. Il tient de sa main droite la main d’un petit garçon qui se tient debout à ses côtés et qui regarde vers le sol. Il a un t-shirt noir et un short en jean, il est pied-nu et a le teint basané aussi. Dans le bras gauche, l’homme, tient un nourrisson en body gris. Sur son dos il porte 3 enfants, deux petits garçons ayant la tête posé chacun sur une épaule de l’homme, sur le haut de sa tête on peut voir une petite fille se tenant aux cheveux de l’homme, elle a aussi de la poussière blanche sur le visage, a une mine triste et a le regard orienté vers le sol.
Au plan plastique et/ou formel l’image est prise de face au groupe de personne directement sur le terrain. Les couleurs présentes sur l’image sont le gris présent sur les ruines, le pull de l’homme, le body du nourrisson et le ciel gris. Il a aussi du marron, ou en tout cas des teintes un peu plus chaude comme le pantalon de l’homme, et le sol sur lequel les personnes marchent qui s’apparente à de la terre battue ou du sable d’une teinte terracotta. On trouve aussi quelques touches de bleu ; le pull de la jeune fille, le short d’un des petits garçons et des éléments non identifiables parmi les ruines.
Concernant une analyse géométrique on peut délimiter des lignes verticales ; l’homme debout et les immeubles qui s’étendent au loin. La texture de l’image est celle d’une photographie de plutôt bonne qualité mais pas aussi nette que celle d’un appareil photo professionnel non plus. Des éléments en haut à droite sont par exemple non identifiables, ou encore d’autres éléments présents dans les ruines.
L’image à l’air d’être prise sur le vif d’une action, on assiste à la fuite de cette famille face à la destruction du bâtiment se trouvant à l’arrière, l’homme et les enfants se dirigent vers la caméra.
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3 - Les couleurs maussades, ternes, donnent un aspect misérable et triste à l’image. L’image est vide de couleurs, comme la vie des personnes présentes sur l’image. La mine défaite de toutes les personnes présentes sur l’image insiste sur cet aspect triste, dramatique ou encore misérable de la situation montrée dans l’image. Les regards baissés vers le sol en signe de défaite est révélateur aussi de la tristesse de la situation. Le bâtiment détruit est en ruine totale tels que le sont les bâtiments des villes touchées par des catastrophes naturelles comme des séismes, des tornades… Il ressemble aussi aux bâtiments touchés par des bombardements lors d’une guerre. Au sol, des ruines, des morceaux de bétons, des parpaings, des barres de fers et autres débris. Cela inspire aussi une insécurité pour les habitants de cette zone géographique, même le sol n’est pas sûr. L’image démontre que quelque chose de grave s’est réalisé à cet endroit et témoigne de la souffrance de ces personnes. Les personnes d’ailleurs sont révélatrices elles-aussi de certains éléments. En effet, le fait de présenter des enfants tristes, démunis dans un lieu aussi dévasté et insécuritaire que celui-là a pour but d’inspirer la compassion, la pitié et la tristesse chez les personnes qui la regardent. La figure de l’homme qui même dans la plus grande détresse, dans la destruction, dans les ruines, sauve les personnes les plus vulnérables ; les enfants. Cet homme, qu’on sous-entend être le papa des ces enfants inspire aussi beaucoup de compassion et de pitié, le public de cette image est ému par la perte matériel au second plan mais avant tout par cette famille fuyant les décombres. Les visages de l’homme et de la petite fille couverts de poussière blanchâtre ainsi que l’absence de bagages ou encore de chaussures connotent la position de victimes de ces personnes, elles ont subi l’événement désastreux responsable des dégâts présents sur l’image et de leur fuite.
La photographie a été postée sur le réseau social « instagram », les réseaux sociaux sont devenus de vrais moyens de communication d’information à travers le monde entier entre les individus. Le fait de poster la photographie sur Instagram est aussi révélateur du but de l’image qui est d’informer sur une situation donnée. Ici, c’est la fuite d’une famille d’un événement sinistre.
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4 - La photographie a été posté sur un réseau social présent partout dans le monde, de ce fait il n’y a pas de public visé, le public de cette image peut être n’importe qui, de n’importe où.
La présence du drapeau palestinien dans la description de l’image postée sur « instagram », ainsi que la date où elle a été postée, à savoir le 22 octobre 2023 nous donne le contexte géopolitique dans laquelle elle s’inscrit. En effet, depuis plusieurs années maintenant, un conflit a lieu entre Israël et la Palestine, mais ce conflit s’est de nouveau enflammé depuis le 07 octobre 2023 après une attaque du Hamas (organisation terroriste présente en Palestine).
Ce contexte de guerre correspond aux éléments plastiques et iconiques présents sur l’image ; le bâtiments en ruine serait donc le produit d’un bombardement aérien qui s’est abattu sur la ville. La famille marchant vers la personne qui prend la photographie fuient ce paysage de guerre, ils en sont les victimes, on le voit par leur visage couverts de poussière, leur mines démunies ainsi que l’absence de chaussures ou de bagages. La présence du drapeau palestinien à côté de l’emoji coeur brisé (?) laisse à penser que la famille présente sur l’image est une famille palestinienne victime des bombardements israélien à l’encontre de la Palestine. Ces éléments iconiques et plastiques visent, comme on l’a vu, à inspirer de la tristesse, de la compassion ou encore de la pitié envers ces enfants fuyant la guerre et envers ce père sauveur qui fuient les décombres. De plus, le fait qu’il n’y ait pas énormément d’éléments iconiques et plastiques vise à faire passer un message, en effet cette absence d’éléments démontrent que cette famille n’a plus rien, même plus de chaussures. Le fait de ne plus rien avoir correspond au contexte de la guerre, ici, la guerre israélo-palestinienne.
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6 - L’image choisie est l’image se trouvant sur la page de présentation. Il s’agit d’une image que j’ai pu voir pour la première fois au journal télévisé lors d’une rubrique consacrée au fake news. J’ai donc choisi cette image car je pense qu’elle correspond à la dénomination « d’image trompeuse ».
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Date Created
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16/12/2023 12:55:17
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Identifier
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1099 3429 16/12/2023 12:55:1