Mathieu Brienne Manifestation Wakanda Forever

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Title
Mathieu Brienne Manifestation Wakanda Forever
Description
Il s'agit d'une manifestation se déroulant lors des actes pour le mouvement Black Lives Matter
A comme étudiant
Mathieu Brienne
A comme question
1 - Justification du caractère trompeur de l'image
2 - Analyse syntaxique
3 - Analyse sémantique
4 - Analyse pragmatique
5 - Pourquoi et en quoi cette image est-elle trompeuse ?
6 - Raisons de ce choix
7 - Conclusion
8 - Bilan
A comme réponse
1 - Mais alors en quoi cette analyse révèle-elle que ce soit une image trompeuse. Ceci en effet provient du site à laquelle l’image est rattachée, qui est le site « Almy » un site où nous pouvons trouver des images issues de véritables tirages journalistiques et ou amateurs qui sont détournées pour véhiculer des messages multiples. On voit cela avec la pancarte qui nous saute aux yeux, celle avec « Wakanda Forever ». Mais alors pourquoi ? Cette affiliation avec le film du box-office hollywoodien « Black Panther » du Marvel Comics Univers et le mouvement Black Lives Matter dénote et accentue l’effet de masse. Tout en associant les fans de Marvel et du héros Black Panther à ce mouvement. Cette image est trompeuse car son but premier n’est pas d’associer un film à un mouvement social.
2 - Le plan syntaxique d’une image concerne la manière dont les différents éléments visuels sont disposés dans l’image. Cela prend en compte les différents éléments visuels, tels que les couleurs, le formes, les textures, les tailles, les proportions, les contrastes et les angles. Sur le plan technique on voit qu’il s’agit d’une image provenant d’un site internet prise par un appareil photo au vu du format de cette dernière qui est de 16:9 format vertical avec une distance de prise entre la prise de la photographie et les éléments du premier plan avec une utilisation du zoom pour accentuer un élément ou plusieurs en particulier. Au plan linguistique, dans l’arrière plan, on aperçoit une rangée de bâtiments administratifs, économiques ou juridiques (avec ce que l’on peut juger comme une enseigne de magasin sous forme d’un cercle). Puis au premier plan, on distingue très bien un groupe de plusieurs personnes munies de pancartes sur lesquelles sont écrits des slogans « Wakanda forever » ; « White silence = violence »; « Blanck lives matter, no justice, no peace »; « Refuges Security »; « Stop racist attacks ». Ils sont tous, pour la plupart très bien visibles avec des slogans aussi divers et variés. Autrement dit l’image en elle-même détient beaucoup de textes associés au thème principal de notre affiche. L’environnement de l’image laisse apparaître d’autres écrits étant pas visible dans un premier temps :
« Alamy » : correspondant au site où l’image à été divulguée ou la compagnie à laquelle appartient l’image.
Au plan iconique, nous voyons en arrière plan, une rue parsemée de bâtiment sur le côté gauche ainsi que dans le fond et sur le côté droit. Toujours sur le côté droit vers le milieu, il y a la présence d’un lampadaire. La scène se déroule dans un milieu urbain. Toujours en premier plan, on aperçoit une foule qu’on peut imaginer dépasser du cadre, massée derrière un cordon de banderoles. Cette foule semblerait être à proximité du photographe. Revenons sur ce premier plan où nous voyons de part et d’autres des individus marchant fièrement pour leur cause. Au premier plan, nous avons de toutes part des individus vêtus de vêtements ayant des styles différents et appartenant à des milieux sociaux différents. Au plan plastique et/ou formel (composition, éclairage, cadrage…) l’image est prise dans une rue, l’angle de prise de vue est frontale par rapport aux personnes situées au premier plan. Nous pouvons aussi constater qu’il existe un axe horizontal situé en arrière pan composé de différents bâtiments, une partie du ciel (grisé) qui est la seule source de lumière naturelle et une infime partie de lumière que l’on qualifiera de non naturelle (avec les lampadaires et les enseignes des bâtiments). La prise de vue de la photo est comme on le voit penchée ou inclinée, montrant une sorte de profondeur pour masser/densifier cette foule qui avance.

L’image est composé de la manière suivante :
Une foule de manifestation.
Des pancartes et slogans.
Un grand ensemble de bâtiments.

Notre image ce découpe en 2 plans. Ces deux plans laissent figurer des couleurs aussi diverses que variées. Nous apercevons plusieurs nuances de gris, de noirs et de blancs. Puis nous avons des couleurs vives qui se démarquent de l’image comme le jaune, le bleu et le magenta. En plus des couleurs des formes géométriques sont repérables comme les formes rectangulaires des panneaux, pancartes et affiches. Les formes arrondies des vêtements, des personnes et des bâtiments. Le rectangle de la photo ainsi que le ciel créé cet effet de longueur et de profondeur montant au final l’envergure de la foule.
3 - Le plan sémantique d'une image aborde la signification et la représentation des éléments visuels qu’elle contient. Cela implique de décrire les différents éléments présents dans l’image et leur signification, ainsi que les associations d’idées et les symboles qui y figurent. En outre il est possible de décrire comment l’image transmet une idée ou un message. Les couleurs présentent sur cette images montrent et évoquent des signifiés forts :
Le noir : Couleur la plus représentée sur la photographie montre le ton fort de l’ambiance générale de l’image signifiant la peur et la colère.
Le jaune : Qui est la deuxième couleur la plus présente sur la photo. Présente au sein des pancartes dressées par la foule nous montre qu’il s’agit d’une couleur d’avertissement comme si on voulait prévenir d’une chose arrivant à grand pas.
Le magenta : Cette couleur tout comme le jaune est utilisée sur ces pancartes alertant d’un danger proche.
Le gris et autres couleurs sombres : Les dernières couleurs de la photos sont sombres. Comme le noir et le gris des manteaux des personnes. Ou même la couleur grisâtre du temps. Cette couleur émane la tristesse, tristesse qui peut-être le reflet de la manifestation ayant lieu.
4 - Le plan pragmatique d’une image prend en compte le contexte social et culturel dans lequel elle a été produite et diffusée. Il s’agit également de considérer comment les différents groupes sociaux peuvent interpréter l’image de manière variable. Dans ce cadre, il est possible de décrire les références et les associations culturelles qui sont présentes dans l’image, ainsi que les stéréotypes et les préjugés qui peuvent y être véhiculés. De plus, il est pertinent d’examiner comment l’image peut être utilisée pour influencer les attitudes et les comportements des individus ou des groupes. Le contexte entourant l’image est à la fois social et communicatif. C’est le contexte communautaire qui entre en jeu. La communauté « noire » se sent identifiée très clairement. Les différents slogans exprimer en amont sur ces pancartes expriment une pensée pour les personnes de couleurs noires. Grâce à l’analyse pragmatique de l’image en elle-même, nous pourrons donner une signification socio-culturelle qui est propre à cette photographie. Sans date visible quant à la publication de l’image. Notre seul moyen de reconnaître l’évènement lié à l’image se ferait par l’identification des slogans animés sur nos pancartes et notamment :
« Black lives matter ».
« Stop racist attack »
« White silence = violence »
De part nos slogans, nous sommes désormais capable d’identifier le profil sociologique de notre manifestation. Elle survient suite au meurtre de George Floyd, le 25 mai 2020, un afro-américain de 46 ans. Des manifestations puis des émeutes de grandes ampleur ont lieu aux États-Unis et dans le monde entier. Au lendemain de la diffusion d’une vidéo partielle montant l’interpellation de ce dernier, plusieurs personnes réclament justice pour lui en se rassemblant à Minneapolis au cris de « Black Lives Matter » nom d’un mouvement politique apparu en 2013. Les manifestations contre le racisme et les violences policières s’étendent rapidement dans les 50 États des États-Unis. Cette manifestation se transformera vers des émeutes au desquelles des rassemblements, des incendies volontaires, du vandalisme allant même jusqu’à des affrontements avec les forces de l’ordre. Nous savons donc désormais qu’il s’agit d’une manifestation revendicative ce précise le sens des différents éléments constituant l’image, qui sont au final des signifiés et des signifiants appartenant ou relatant du mouvement Black Lives Matter. La foule tenant des drapeaux, pancartes et âtres artefacts suivent notre dame brandissant la pancarte « Wakanda Forever ». Cet effet de masse populaire est possible justement par l’adjonction de subordination entre la prise de vue et l’angle de la photo. L’image bien sûr peut mener à être perçue
5 -
6 - En ce jours je choisi cette image car elle est pour moi porteuse de sens dans notre société actuelle. Société qui est balafrée depuis des générations entière à causes des vices présents sur notre image d’aujourd’hui. Mon image du jour s’inscrit dans ce que l’on appelle une image trompeuse. Depuis les débuts de la modernité, l’art n’a jamais cessé de complexifier son lien au réel à son statut de vérité, renonçant à la mimesis au profit de la recréation, à l’aura au profit de la reproduction, obéissant à une certaine logique de totalisation dans le cinéma ou à une logique de fragmentation dans la photographie ou la télévision, puis se détournant de la reproduction pour mettre en avant la liberté artistique jusqu’à recourir totalement à des procédés de falsification ou de « fabrication » d’une vérité tout « autre » artificielle, troublante, fascinante et potentiellement bouleversante. On peut apercevoir l’image comme trompeuse par définition, mais c’est surtout par l’effet qu’elle produit que l’image peut aussi se révéler un leurre ou une illusion. La fascination contemporaine pour l’artifice et le visuel dans la culture du clone et dans le monde artificiel de notre « société du spectacle » entraîne bien sûr un trouble de la perception, notamment lorsque les artistes entretiennent l’ambiguïté entre original et copie, réalité ou faux-semblant, voire quand les images tendent à se substituer à la réalité. La falsification résulte plus spécifiquement de pratiques qui recourent aux faux-semblant, choisissant le faux afin d’atteindre une forme de vérité en dévoilant la part de mise en scène et de manipulation des images médiatiques qui visent à produire un « effet de réel ». On se penchera également sur l’ ambiguïté fondamentale des images les situant entre imitation et (re)création, dans une dialectique révélation/falsification qui fait d’elles tant un mode de représentation du réel que de transformation et de travestissement de celui-ci : attentif à l’ « effet de réel » produit par l’image, mais aussi à son caractère d’artefact, voire de leurre et de simulacre et à l’écart qu’elle introduit avec son modèle, on s’interrogera donc sur ce que les images masquent, dissimulent, travestissent autant que ce qu’elles montrent malgré elles ; on soulignera leur statut d’écran comme leur valeur épiphanique faisant d’elles soit le vecteur d’une illusion, soit l’espace de révélation d’une vérité cachée, permettant ainsi de passer d’atteindre le vrai caché derrière les apparences ces mots reprennent les idées de Rainer Maria Rilke.
7 - À notre époque caractérisée par la prolifération des images, dont « la généralisation et la banalisation ont entraîné une suspicion, voire une peur liées à son caractère falsifiable comme à sa dimension invasive », en un temps où toute image est susceptible d’être fabriquée, retravaillée, falsifiée, manipulée, il s’agit d’interroger l’effet et le statut de vérité ou de véracité des images. On pourra partir de la condamnation platonicienne de l’art producteur d’apparences détournant de la vérité idéale ou de la critique classique de l'image lorsqu’elle n’est que pâle copie, que simulacre de la réalité. L'image en ce sens se réduit à être une copie trompeuse, illusoire qui n'a d'autre ambition que celle de tromper et d’illusionner ainsi comme disait si bien Schein et Erscheinung « Elle peut alors s'avérer dangereuse et manipulatrice ».
8 - En bilan, on peut voir que les images issues de "Deep fake" peuvent tout à fait intégrer la perception de certains événements au grand public à une échelle très large. Malheureusement il faut creuser afin de trouver le vrai du faux. La véracité des images est alors à vérifier à chaque fois que cela touche les médias.
Date Created
14/12/2023 03:04:12
Identifier
1129 3415 14/12/2023 03:04:1